Interdiction du portable au collège : ces cinq mots résument une loi que trop peu de parents et d’établissements appliquent pleinement. Et pourtant, cette règle pourrait bien changer la vie de nos enfants.
J’ai un rêve… d’un collège sans ondes !
Hier soir, je suis rentré de la réunion de rentrée du collège de mon fils avec ce mal de tête que je reconnais trop bien. Deux heures passées dans une salle bondée de parents et de leurs smartphones. Des dizaines d’appareils en mode données actives, un brouillard d’ondes invisibles… Et mon corps me parle : inflammation, fatigue, cette lourdeur dans le crâne que je ne ressens presque plus, depuis que j’ai réinventé mon quotidien dans un environnement électromagnétique maîtrisé.
C’est rare, mais parfois, je sors de mon lieu de vie assaini pour des moments qui comptent : une compétition de Hand Ball, une réunion scolaire. Et à chaque fois, je me retrouve cerné par un nuage de connexions mobiles invisibles mais bien présentes. Alors hier soir, après m’être endormi et ressourcé grâce à mon drap de mise à la terre, j’ai rêvé. Et ce rêve, j’aimerais vous le partager.
Mon rêve, pour mon fils et pour tous les enfants
J’ai rêvé que, dans le collège de mon fils, l’interdiction du portable au collège étaient réellement interdits, comme le prévoit la loi. Qu’à l’entrée, chaque élève (et pourquoi pas chaque adulte) avait le réflexe de mettre son téléphone en mode avion, ou mieux encore, de le glisser dans une pochette anti-ondes le temps des cours.
J’ai rêvé de sacs de classe sans émissions, de salles apaisées, sans notifications, sans appels, sans distractions numériques. Juste des adolescents présents, concentrés, dans un environnement sain, respectueux de leur biologie et de leur attention.
Une réalité à portée de main – La loi existe, mais est-elle respectée ?
Ce rêve n’est pas utopique. Il est déjà possible, et déjà légal.
Depuis la loi n° 2018-698, les téléphones sont interdits dans tous les collèges de France, y compris pendant les récréations et à la cantine. Et chaque principal a le pouvoir d’organiser cette interdiction comme il le souhaite. Oui, c’est encore une zone d’autonomie possible dans notre système scolaire.
Et ce qui m’émeut profondément, c’est que le principal du collège de mon fils semble être un homme de vision. Lors de la réunion, j’ai ressenti chez lui une vraie humanité. Une volonté sincère de faire de ce collège un cocon éducatif, où les élèves peuvent apprendre, créer, respirer. Il a évoqué toutes les opportunités offertes au collège, outre les cours classiques : les arts, le sport, la musique… mais aussi des sujets sensibles : la santé mentale des élèves, les dangers du cyberharcèlement, la pression des écrans. Ce soir-là, j’ai compris que je pouvais lui parler de mon rêve.
Et je l’ai fait.
Je lui ai parlé des pochettes anti-ondes qui sont proposées chez Geotellurique, et il m’a dit : « Pourquoi pas, on en reparle. »
Une question de santé publique
L’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire) estime que 5 % des Français pourraient être selon leur déclaration électrohypersensibles (EHS). Bien que le lien de causalité n’ait pas été scientifiquement établi, les symptômes sont bien réels pour ces personnes : fatigue, maux de tête, troubles du sommeil, etc… Estimation chiffrée : L’OMS ne fournit pas de chiffre global mais cite des études nationales indiquant des prévalences entre 1,5 % et 13 % selon les pays).
Cela représenterait 7 à 22 élèves sur les 450 que compte le collège de mon fils, si on ne comptait que de 1,5 à 5% des élèves… Des enfants qui pourraient se retrouver à l’infirmerie, jour après jour, avec des maux de tête, une fatigue inexpliquée, une difficulté à se concentrer… Et à qui on offrira du paracétamol, faute de mieux.
Et si, plutôt que de mettre ces enfants en quarantaine chez eux, on mettait leurs portables en quarantaine dans des pochettes ?
J’ai découvert depuis que certains établissements vont plus loin. Des collèges mettent en place des dispositifs collectifs de rangement anti-ondes à l’entrée. Ce que j’avais rêvé existe déjà. Et ça fonctionne !
🎥 Voir l’exemple en vidéo (Facebook)
Cyberharcèlement et écrans : un autre mal silencieux
Le principal a aussi parlé d’un chiffre glaçant : 2 collégiens sur 10 victimes de cyberharcèlement. Ce n’est pas un ressenti, c’est une réalité confirmée par la DEPP (ministère de l’Éducation) : insultes, moqueries, humiliations numériques sont le quotidien de trop d’enfants.
👉 Note d’information n° 23.08 – mars 2023
Et nous, parents, souvent démunis. Combien d’enfants ont un compte officiel, à montrer à papa et maman, et un autre, officieux, pour vivre une vie parallèle, sans filtre ni garde-fou ? Combien sont déjà sur les réseaux sociaux avant 13 ans, alors que la loi impose un âge minimum de 15 ans avec autorisation parentale ?
👉 Loi n° 2023-566 – Majorité numérique à 15 ans
Et si on allait plus loin encore ?
Et tant qu’à rêver, j’imagine aussi ces 35 iPads du collège branchés en Ethernet, comme les ordinateurs. Le WiFi, utilisé ponctuellement, en dernier recours. Les cours existant d’éducation numérique qui expliqueraient aux élèves comment connecter un smartphone ou une console avec un câble, chez eux.
Parce qu’il ne s’agit pas d’être contre la technologie. Il s’agit de lui redonner sa juste place. De préserver notre attention. Notre santé. Et celle de nos enfants.
Un rêve qui a besoin de vous
Un appel aux parents, enseignants et chefs d’établissement
Ce rêve n’a rien de naïf. Il est simple, concret, accessible. Il a juste besoin de courage, de volonté, de soutien.
Alors, à vous qui lisez ce billet :
- Si vous êtes parent, parlez-en. Soyez ambassadeur.
- Si vous êtes enseignant, soyez pionnier.
- Si vous êtes principal, osez expérimenter. Vous avez la loi de votre côté.
- Si vous êtes citoyen, soutenez ces initiatives et relayez-les.
Chez Geotellurique, nous continuerons à proposer des solutions concrètes. Mais ce rêve-là… il a besoin de nous tous pour devenir réalité.
📚 Sources officielles
- Rapport Anses (mars 2018) – Hypersensibilité électromagnétique
- Loi n° 2018-698 du 3 août 2018 – Interdiction des portables à l’école
- Circulaire n° 2018-114 – Application de la loi
- Note d’information n° 23.08 (mars 2023) – Cyberviolences au collège
- Loi n° 2023-566 du 7 juillet 2023 – Majorité numérique à 15 ans
- CNIL – RGPD et mineurs
- Dispositif de pochette anti-ondes – Exemple en vidéo
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